Zoom sur : le suivi Odonate

Demoiselles ou libellules ?

Le groupe des Odonates (du latin “odonata” = mâchoire dentée) comprend deux sous-ordres : les demoiselles et les libellules. Souvent, c’est le terme “libellule” qui est utilisé dans le langage courant pour parler de l’ensemble de ce groupe. 

Elles peuvent facilement se différencier. La demoiselle, généralement plus petite, a les ailes jointes au repos alors que la libellule, plus grande, a les ailes écartées à l’horizontal.

Les libellules sont considérées des indicateurs biologiques et leur présence donne des informations précieuses sur la qualité des milieux aquatiques qu’elles fréquentent. En effet, leur protection assure également la protections d’espèces fréquentant le même écosystème. On parle alors d’espèces dites parapluie.

A Langazel, on retrouve 22 espèces d’Odonates : 12 espèces de demoiselles et 10 de libellules. Cela représente environ 40% du nombre d’espèces que l’on peut retrouver dans le Finistère qui en compte une cinquantaine (et 58 pour la Bretagne). La tourbière de Langazel est donc un milieu attractif pour les odonates.

Le programme STELI

Un protocole d’inventaire des populations d’Odonates est en cours sur la zone humide de Langazel, mené par Céline ROLLAND stagiare à Langazel. Ce suivi est basé sur le protocole STELI (Suivi Temporel des Libellules), programme du Muséum National d’Histoire Naturelle et de la Société Française d’Odonatologie.

Comment se passe le suivi ?

Le suivi se déroule de mai à septembre 2024, avec 9 passages sur trois périodes (avant le 15 juin – entre le 15 Juin et le 31 juillet – après le 31 juillet). Pour chaque passage, une personne passe entre 30min et 1h sur les points d’eau qui ont été choisis en début d’étude (mares, fossés, ruisseaux..). Les libellules sont identifiées à vue ou par capture avec un filet à insectes lorsque cela est nécessaire pour différencier des espèces sur des critères plus spécifiques et sont relâchées immédiatement. 

Le suivi doit se faire dans des conditions météorologiques optimales (pas de pluie, peu de vent, temps ensoleillé et température > 17°C). Autant dire que cette année, il est particulièrement compliqué de partir à la recherche des Libellules !

Les résultats

Il est encore trop tôt pour donner des résultats mais de bonnes surprises ont déjà ponctué ce suivi : une nouvelle espèce non connue sur le site de Langazel se promène sur les nouvelles mares créées en 2023.  Le suivi a également permis d’observer à plusieurs reprises l’Agrion de mercure, espèce protégée en France, menacée en Bretagne et en Europe. Cette espèce découverte sur Langazel en 2016, n’a été observée ensuite sur le site qu’en 2017 et sur la commune en 2018, selon les données connues.

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