Sphaigne de la Pylaie, qui es-tu ?
La Sphaigne de La Pylaie (Sphagnum pylaesii) est une petite bryophyte (ndlr : mousse) nommée en l’honneur du botaniste et archéologue breton Monsieur Auguste Jean Marie Bachelot de La Pylaie, à l’origine de sa découverte en Basse-Bretagne en 1825.
Cette espèce, le plus souvent de couleur rougeâtre à noirâtre, se différencie des autres sphaignes par l’absence de capitulum (ou tête de sphaigne) lui donnant un aspect filiforme caractéristique. Elle se développe dans les zones les plus rases des landes humides et des tourbières, au cœur de dépressions en eau l’hiver.
En Europe, la Sphaigne de La Pylaie est très rare et confinée à deux zones géographiques restreintes : la Galice en Espagne et la Basse-Bretagne en France. Elle fait ainsi partie des rares bryophytes protégées à l’échelle nationale.
Discrète et méconnue du grand public, la Sphaigne de La Pylaie fait partie des espèces à très fort enjeu de conservation en Bretagne et au sein de la tourbière de Langazel.
Sphaigne de la Pylaie (@J.Durfort)
Quelle répartition en 2024 ?
La Sphaigne de La Pylaie se développe historiquement au cœur de la tourbière de Langazel, au sein de la parcelle de l’Hanterkant. Cette année, une réactualisation de la distribution de l’espèce a été entreprise par Mathis BRASSELET, recruté récemment en service civique.
Les 25 hectares de l’Hanterkant ont donc méthodiquement été inventoriés à l’aide d’une tablette GPS permettant ainsi de localiser précisément les stations. La mise en place de ce protocole a permis de revoir de nombreuses stations de Sphaigne de La Pylaie.
Cependant, le site de Langazel ne déroge pas à la tendance régionale et on constate ici aussi une contraction de l’aire de répartition de la sphaigne. À l’avenir, des mesures de gestion seront mises en place par l’association de Langazel pour continuer de préserver cette espèce si particulière du patrimoine naturel breton.
