Les prairies humides
Présentes en quantité à Langazel, les prairies sont des milieux d’une diversité exceptionnelle malgré la relative pauvreté minérale de leur sol. Elles renferment de nombreuses espèces remarquables telles que la Pédiculaire des marais, le Damier de la succise et bien d’autres encore. Les différents modes de gestion (pâturage extensif, fauche tardive, entretien du bocage etc.) mis en place par l’association permettent de préserver toute cette biodiversité.
@Marie Blondel


Les landes
La lande est composée principalement de bruyères, d’ajoncs et de graminées. Il s’agit d’un milieu qui possède un aspect paysager patrimonial. Des espèces rares et protégées y vivent, comme certaines orchidées, et cet habitat est le terrain de chasse privilégié pour les rapaces comme le Faucon émérillon (Falco columbarius). Autrefois fauché, ce milieu tend aujourd’hui à être colonisé par les pins s’il ne fait pas l’objet d’entretien.
@MaïwennMorvan
Les ruisseaux et les mares
Le site de Langazel compte une multitude de ruisseaux et de mares qui forment un réseau hydrographique dense et complexe. Ces habitats, en fort régression, sont pourtant d’une importance capitale pour la biodiversité. Beaucoup d’animaux dépendent de la ressource en eau soit comme lieu de vie (poissons, coléoptères aquatiques), soit au cours de leur développement (stade larvaire aquatique comme chez les amphibiens ou les Odonates), pour une source de nourriture (Loutre d’Europe) ou tout simplement pour s’hydrater. D’ailleurs, l’Aber-Wrac’h lui-même prend sa source au cœur de Langazel et alimente des milliers de robinets du Nord-Finistère.
Ces milieux sont également au centre des enjeux sanitaires et de santé publique. Les zones humides sont des lieux de rétention d’eau permettant ainsi de réduire les risques d’inondations en cas de fortes précipitations. Elles agissent également comme zone de filtration des polluants épurant ainsi naturellement les eaux de ruissellements.


Les groupements de tourbières et bas-marais acides
Les tourbières et bas-marais sont des habitats relativement rares et fragiles qu’il est important de conserver. Ils abritent de nombreuses espèces patrimoniales : rossolis, sphaignes, argyronète, et possèdent donc une forte valeur écologique. Ils peuvent revêtir des faciès très différents d’une zone du site à l’autre, certains milieux se formant par exemple dans d’anciennes fosses d’extraction de la tourbe.


La forêt
A Langazel, il s’agit essentiellement d’une forêt de hêtres en futaie présentent au nord du site. Toutefois, on y retrouve également d’autres espèces comme l’if, le chêne ou le chataîgner. Cette forêt forme un écosystème fermé qui contraste avec les milieux ouverts que sont les landes et les prairies humides. Le maintien de bois mort sur le sol permet d’accueillir la faune détritivore (qui se nourrit de la matière en décomposition) comme l’escargot de Quimper et sa belle coquille léopard.
