La flore

436 espèces de végétaux sont recensées à ce jour sur le site naturel dont 24 d’intérêt patrimonial. En cliquant sur le lien suivant, vous trouverez également la liste des espèces dites « remarquables » du site.

Les Sphaignes

Principales plantes de la tourbière, ces mousses tapissant le sol sont capables de contenir jusqu’à 20 fois leur poids en eau. Ce sont de véritables éponges. Il en existe de nombreuses espèces, mais à Langazel il s’en trouve une très particulière : la Sphaigne de la Pylaie (Sphagnum pylaisii), dont la répartition comprend la Bretagne, la Galice (Espagne), l’est du Québec et quelques secteurs de l’Amérique du Sud seulement. Vulnérable en Europe, elle est considérée en danger en France où elle occupe une trentaine de sites uniquement en Basse-Bretagne (en régression).

La Succise des prés (Succisa pratensis)

Très présente dans les prairies humides de Langazel, il s’agit d’une plante d’importance capitale. En effet, le damier de la Succise, papillon protégé, pond principalement ses œufs sur ses feuilles. Une fois sorties de leur œuf, les chenilles ne se nourriront quasi exclusivement que des feuilles sur lesquelles elles sont nées. Sa floraison est l’un des critères principaux qui a orienté la gestion des prairies vers des plans de fauche différenciés et de la fauche tardive.

La Linaigrette (Eriophorum angustifolium)

Cypéracée au panache blanc très caractéristique, elle est devenue le symbole de la zone humide de Langazel et figure sur le logo de l’arrêté Biotope. Plante typique des milieux humides et des tourbières, ses petits poils blancs correspondent à sa fleur. Pendant la guerre, les linaigrettes étaient ramassées pour être utilisées en bandage.

La Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia)

Si vous voulez apercevoir les petites rosettes des Rossolis à feuilles rondes nichées dans les touffes de sphaignes, il va falloir être attentif. Ces plantes, d’environ 10 cm de haut, trouvent les substances nutritives nécessaires à leur développement non pas dans le sol, mais en capturant des insectes grâce à un piège à glu ! En effet, leurs feuilles sont couvertes de poils rouges, sensibles et mobiles, terminés par des petites glandes remplies d’un suc gluant et brillant. L’insecte attiré s’approche et reste collé. La feuille se referme alors sur lui et le digère lentement. Ce mode de vie est une adaptation au sol pauvre et acide de Langazel.

L’Ajonc de Le Gall (Ulex galii)

Très présent à Langazel, l’ajonc et ses fleurs jaunes illuminent les landes lors de sa floraison. Ses épines dures correspondent à des feuilles modifiées. On le rencontre généralement auprès des bruyères comme la Bruyère à 4 angles (Erica tetralix) ainsi que la Callune (Calluna vulgaris). Toutes trois sont très appréciées des insectes pollinisateurs.

L’Orchis à fleurs lâches (Orchis laxiflora)

L’Orchis à fleurs lâches est l’une des dernières orchidées à avoir été répertoriées. Réapparu sur le site à la suite des travaux de conservation et d’entretien des prairies humides, l’effectif de sa population est passé d’une vingtaine de pieds en 2001 à près de 240 pieds en 2003.

D’autres espèces d’orchidées sont présentes à Langazel. Parmi elles : la Listère à feuilles ovales (Listera ovata), l’Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), l’Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata), ou encore la Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis).

La Narthécie des marais (Narthecium ossifragum)

Cette jolie plante aux fleurs jaunes étoilées est typique des tourbières, car elle nécessite pour se développer d’avoir les pieds dans l’eau. Longtemps, elle fut mal vue par les éleveurs qui pensaient qu’elle détenait des capacités ossifrage (brise os). En effet, des vaches semblaient présenter une fragilité des os après consommation de celle plante. Finalement, il s’est avéré que c’était surtout le milieu trop pauvre en pâture pour certaines races qui aurait entraîné des carences.

Le Comaret (Potentilla palustris)

Cette plante est caractéristique des habitats marécageux. La couleur de sa fleur et sa forme en étoile la rendent aisément reconnaissable. Elle est d’ailleurs ce qu’on appelle une plante tinctoriale car elle permet de créer une teinture rouge à partir de sa fleur.

La Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica)

Plante carnivore des milieux tourbeux, elle est aussi appelée gobe-mouche du Portugal. Très petite, on peut la reconnaître grâce à sa petite fleur blanche trônant au sommet d’une tige d’une dizaine de centimètres.

La Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris)

Espèce rare faisant partie de la famille des Orobanchacées, elle possède un mode de vie particulier. En effet, à défaut de trouver elle-même ses nutriments, elle préfère parasiter les plantes voisines en suçant la sève de leurs racines.