En Bretagne, bientôt quatre nouvelles réserves naturelles

Fin 2024, quatre sites seront classés réserves naturelles régionales. Le but ? « Reconquérir la biodiversité » et préserver leur intérêt unique en Bretagne.

Il a fallu choisir parmi onze espaces naturels fabuleux. Le 17 décembre, le conseil régional de Bretagne a voté. Quatre sites deviendront fin 2024 de nouvelles réserves régionales. De l’avis du conseil scientifique qui a aidé les élus, deux paysages du littoral finistérien ont recueilli l’unanimité. Les dunes et marais de Guissény, qui accueillent une variété unique d’orchidée et de nombreux oiseaux migrateurs. Et la baie d’Audierne, rebaptisée dunes et paluds bigoudènes, où plus d’un millier d’espèces différentes ont été recensées, dont 25 oiseaux considérés comme prioritaires. « Le plus dur reste à faire pour nos deux collectivités mais cette première étape est déjà une réussite et vient à nouveau reconnaître le travail réalisé de longue date par nos deux communautés de communes et nos partenaires pour ce site naturel », soulignait Stéphane Le Doaré, président de la Communauté de communes du Pays bigouden sud (CCPBS).

Dès 2022, ces deux sites obtiendront 20 000 euros, puis 40 000 euros en 2023 et 2024 pour devenir des réserves.

En Bretagne, bientôt quatre nouvelles réserves naturelles

« Reconquérir la biodiversité »

La plus ancienne tourbière de Bretagne, âgée de 12 000 ans et située dans la zone humide de Langazel, a également été retenue pour entamer le processus en 2023. Parmi le millier d’espèces qui y habitent, 63 espèces remarquables. La géographie du lieu, situé en tête de bassin-versant, lui confère aussi une importante responsabilité sur la qualité de l’eau. Les avis étaient plus partagés pour les Landes de la Poterie. Pourtant, son substrat géologique peu commun en fait un habitat unique à l’échelle costarmoricaine. Ces deux sites seront quant à eux financer à hauteur de 20 000 euros en 2023 et 40 000 euros en 2024.

« Ces réserves, ce ne sont pas des mises sous cloche. Nous veillons sur elles avec un plan de gestion très rigoureux. Le but est de reconquérir la biodiversité. Et l’enjeu d’avoir une bonne mutualisation entre collectivités, associations et scientifiques pour la protéger au mieux et faire en sorte qu’il y ait une connexion de ces zones, surtout pour la biodiversité animale » précise Carole Le Bechec, présidente de la commission environnement du conseil régional.

Encore du chemin à parcourir

En Bretagne, les premières réserves naturelles ont été instaurées en 2006. Aujourd’hui, le territoire en compte neuf – ce qui représente 1 500 hectares, dont 300 hectares marins. En majorité, elles se situent dans l’Ouest de la région, terre des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Après la sélection quatre nouveaux sites, les réserves naturelles régionales représentent 0,25 % du territoire breton. Mais le conseil régional veut aller plus loin, en sélectionnant six projets supplémentaires dans les années à venir. En 2030, cela conduirait la région à avoir doublé le nombre de réserves régionales ainsi que la couverture de protection forte en milieu terrestre. Mais l’avancée serait encore bien loin des objectifs : au niveau régional, il faudrait protéger 2% du territoire, selon l’État 10 % du territoire de la Bretagne devrait, dans les années qui viennent, faire l’objet d’une protection renforcée de ses espaces naturels.

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