Le Syndicat des Eaux du Bas-Léon a organisé pour la première fois, cette année, un concours général agricole sur le volet de l’agroforesterie et du bocage. Huit agriculteurs passionnés par les arbres y ont participé. Le 22 juin, ils ont pu exposer leurs savoir-faire et l’intérêt qu’ils éprouvent envers le bocage et l’agroforesterie.
L’association de Langazel a candidaté à la catégorie « Gestion », qui correspond aux pratiques d’entretien durable et de valorisation des arbres. Elle a obtenu un prix spécial « biodiversité et patrimoine bocager », début septembre.
Une gestion du bocage en faveur de la biodiversité
Depuis de nombreuses années, dans la zone humide de Langazel, l’association entretient plus de 10 km de bocage ancien, dont 3 km font l’objet de mesures agro-environnementales et climatiques. L’objectif de cette gestion est d’assurer un entretien des haies arborescentes. Ces haies sont en grande partie vieillissantes et en voie de dépérissement. Il existe actuellement un très grand risque de disparition de ces haies, par manque d’entretien ou, au contraire, d’excès d’entretien.
Un entretien manuel
Pour le bon état de ce biotope, une intervention d’entretien manuel peu fréquente, mais chronophage, est nécessaire. Ce type de haie constitue un écosystème de reproduction de nombreuses espèces animales et végétales. Cette biodiversité favorise la lutte biologique contre les ennemis des cultures au sein des parcelles attenantes. De plus, ces haies contribuent efficacement au stockage de carbone.
Pour un bon entretien, la gestion doit être faite pied à pied manuellement, notamment en procédant à des éclaircies par la taille de branches basses et de l’élagage. L’idéal est d’intervenir en dehors de la nidification des oiseaux et de la présence des fleurs et fruits dans les haies, soit du 1er novembre au 31 mars.